Structures intergénérationnelles

Chantal-Dubelly-Hatinguais

CONSTAT

L’isolement des seniors a été amplifié avec la pandémie. Dans les maisons de retraite, on constate que les familles, trop fréquemment suroccupées, peinent à rendre visite à leurs aînés et les contacts avec les jeunes sont pratiquement inexistants.

Très peu présents dans l’espace public, les personnes du 4ème âge sont souvent invisibilisées, ce qui peut créer des aprioris. Les conflits intergénérationnels surviennent par manque de compréhension de ces générations diamétralement opposées.

Ainsi, les connaissances réciproques ne sont pas partagées. Les jeunes perdent petit à petit l’histoire et les valeurs de la vie des aîné.e.s qui sont dépassés par l’évolution technologique, administrative et climatique.

Ces deux populations peuvent pourtant être touchées par les mêmes désagréments : les difficultés financières, les dépressions accentuées par la pandémie, la rupture sociale, le manque de considération et de reconnaissance. Quant aux proches aidant.e.s, ils ne sont pas suffisamment valorisés, ni assez nombreux. Enfin, le manque de places en maisons de retraite et la pénurie de logements étudiants accentuent la pression financière sur les familles.

L’objectif serait de permettre aux seniors, d’une part de rompre leur isolement social; et d’autres part, de conserver la mémoire, de rester psychiquement en forme et de se sentir utiles. Les étudiant.e.s pourront obtenir un logement en aidant les pensionnaires à accomplir certaines tâches ou en leur rendant de petits services. Cet échange intergénérationnel de proximité permettrait la transmission et le partage d’expériences de vie.

MESURE

Création de maison de retraite intergénérationnelle comprenant notamment des logements pour les aîné.e.s autonomes avec un encadrement spécialisé et des logements pour étudiant.e.s.

ARGUMENT 1 – Quoi ?

Des propositions de prestations telles qu’un restaurant, des activités physiques et des animations permettraient les échanges intergénérationnels, tout en permettant l’hébergement d’un.e étudiant.e chez la personne âgée en échange de services ou d’un loyer à bas coût.

ARGUMENT 2 – Pourquoi ?

Le pensionnaire est rarement au cœur des réflexions en matière de politique de santé, son autonomie, notamment décisionnelle, est très relative, ce qui a des répercussions sur l’accessibilité et sur la cohérence des produits et des services proposés. C’est en particulier vrai pour les seniors en transition entre le troisième et le quatrième âge.

ARGUMENT 3 – Comment ?

Un partenariat public-privé (PPP), avec un propriétaire immobilier d’une part, un acteur de soins à domicile (public ou privé) et l’État permettrait de réaliser un projet pilote sur site propre à l’horizon des 5 ans de la législature.