Un Musée de l’horlogerie

Masha-Alimi

CONSTAT

Depuis le XVIe siècle, le cœur de Genève bat au rythme de l’horlogerie, une industrie qui lui a conféré richesse et renommée. La Fabrique genevoise qui regroupait les métiers de l’industrie bijoutière et horlogère genevoise au XVIIIe siècle participera à la réputation internationale de Genève en matière d’horlogerie. Tout comme son école d’Horlogerie, fondée en 1824, la plus ancienne de Suisse. La reconnaissance de ce secteur pour sa cité d’élection est réciproque, bien que peu marquée dans le territoire et dans le calendrier. Il est temps d’y remédier.

L’émergence au printemps 2022 du plus grand Salon horloger au monde – Watches & Wonders – rassemblant de nombreuses marques associées au nom de Genève, est un signe prometteur mais encore très exclusif et captif de certaines maisons.

En parallèle, le développement et le rayonnement du Grand Prix de l’Horlogerie de Genève (GPHG) et de son académie est encourageant, mais nécessiterait un effort plus soutenu pour permettre de valoriser davantage localement et internationalement un secteur économique qui représente près de 10’000 emplois et qui assure des revenus directs et indirects très substantiels au canton.

MESURE

Le canton lance en 2025 une campagne dynamique de repositionnement de la marque « Genève » autour de l’horlogerie, entre passé, présent et avenir, avec des événements phare, l’ouverture d’un musée dédié, le lancement d’une pépinière de la créativité horlogère pour les jeunes horlogers (avec les HES) et le développement d’un « Mondial de l’Horlogerie », à savoir un salon associant grandes et petites maisons, tourné aussi bien vers le public que les professionnels.

ARGUMENT 1 – Quoi ?

Un Musée de l’horlogerie est créé dans le bâtiment du Musée Rath, rénové intégralement en 2009, qui est aujourd’hui sous-exploité (5 mois d’ouverture en 2022) et sans véritable vocation muséale autre que d’accueillir des expositions temporaires destinées à rejoindre le nouveau MAH à l’horizon 2030. Il sera cofinancé par le secteur public et des acteurs privés, permettra d’exposer les collections prestigieuses que détient la Ville de Genève et qu’elle n’expose plus depuis le cambriolage de 2002, à Malagnou. Ce musée dédié sera accompagné d’un réaménagement piéton de la Place Neuve en surface (demandé en 1998) qui valorisera le patrimoine culturel genevois en bordure et permettra l’implantation d’un monument emblématique en l’honneur de l’horlogerie, ainsi qu’une extension en sous-sol pour le musée.

ARGUMENT 2 – Pourquoi ?

L’attractivité de Genève est tributaire de sa capacité de fédérer des publics locaux et étrangers autour de ses atouts traditionnels et constitutifs de la marque très forte que représente son nom. Cette marque « Genève » est étroitement liée au développement des arts et métiers de l’horlogerie. Il apparaît opportun aujourd’hui de fédérer ses acteurs publics et privés autour d’un projet permettant d’aimanter les énergies et de mutualiser les efforts de communication.

ARGUMENT 3 – Comment ?

Un programme complet, sur quatre ans (2024-2028), sera déployé sous l’égide des pouvoirs publics et des fondations privées investies à Genève, pour donner un rythme nouveau à l’attractivité de la cité, par l’entremise d’un budget pluriannuel spécifiquement dédié.